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À propos de Lorenz von Oberbruck

D’aucuns, dont des journalistes, ont émis le souhait de connaître mon parcours artistique… J’y ai satisfait de manière brève non pas par manque de temps mais bien parce que, en fait, il n’en existe guère… Sauf si l’on considère que d’avoir travaillé presque toutes les matières et d’avoir exercé une douzaine de métiers ces trente dernières années constitue un bagage suffisant pour qui veut oeuvrer à façon.

Ce désir de création a pris forme il y a deux ans par le biais de rêves récurrents. Il s’agit donc d’un travail diurne pour la réalisation et… nocturne pour la part imaginative. Bel exemple d’activité à plein temps, n’est-ce pas ?

Tout bien considéré – vous en conviendrez aisément au vu des matériaux qui composent mes oeuvres – la nature a accompli dans l’écoulement des siècles la plus grosse part du labeur. Songeons seulement aux millions d’années qu’il a fallu à l’érosion pour produire un simple galet ! Cela nous ramène inévitablement à notre vraie dimension nous autres éphémères… Je ne suis que le découvreur des formes et symboles cachés dans les pierres qu’on foule du pied ; des bois pourrissant besognés par le ver que j’agrémente d’acier, de cuivre voire de cuir. Certaines de ces chimères sont anthropomorphes, d’autres zoomorphes. Vous y trouverez aussi des choses plus abstraites mais toujours accessibles à l’inconscient collectif. Toutes sont teintées de mysticisme, de paganisme, parfois même animées par les runes.

Je navigue actuellement sur les grands courants mythologiques en façonnant des créatures improbables et d’autres pièces dont les formes me parlent. Le choix de matériaux anciens tombe sous le sens car, outre que les injures du temps soient inimitables à l’oeil averti, je me vois mal ressusciter des archétypes des débuts de l’âge de fer en les habillant de plastique.

J’utilise beaucoup d’éléments de tonneaux ayant servi naturellement car là aussi la teinte que leur a conféré le vin au cours des décennies est unique. Leur forme galbée permet de créer des volumes surprenants. L’assemblage de tout ceci se fait au gré des besoins : clous, vis, colle, tenons sans réel soucis de masquer leur nature puisqu’il s’agit d’un art suffisamment brut pour souffrir aisément ce genre de compromis.

Lorenz von Oberbruck